Le produit emblématique de la Châtaigneraie

La châtaigne constituait jadis, avec le seigle, une des bases de l’alimentation en Châtaigneraie Cantalienne. Qualifiée de « pain du pauvre », elle a nourri des générations de familles de paysans et leurs animaux, les porcs notamment.

 

Au fil des époques, sa culture, sa commercialisation et sa production ont perdu de leur importance au profit d’une agriculture moderne et du développement de l’élevage bovin. Faute d’entretien, atteintes par les maladies (chancre, encre), exploitées par l’industrie du tanin, victimes de l’exode rural, les châtaigneraies ont peu à peu dépéri.

 

Heureusement, les « castanhaires » ont depuis quelques dizaines d’années redécouvert leur arbre symbole. Ils plantent, greffent, taillent, entretiennent les châtaigniers et remettent au goût du jour la châtaigne en cuisine, en pâtisserie, en conserve, en boissons…

 

La Châtaigneraie Cantalienne compte une vingtaine de variétés locales de châtaignes dont les plus répandues sont la Jan Fau , la Savoia (Savoie), la Paqueta (Paquette), la Verdala (Verdale), la Tomiva (Toumive) ou La Marona (La Marronne).

 

On les consomme grillées, bouillies (tétounadas), séchées puis réhydratées (auriols), en confitures, dans les charcuteries, en pâtisserie, en farine, pâtes et pain. La châtaigne est également utilisée pour la fabrication de boissons devenues des spécialités de la région : crème de châtaigne, crème myrtille/châtaigne (le Tonton), crème pomme/châtaigne (le Birlou), apéritif gentiane/châtaigne (le Volcan), bières à la châtaigne… Des restaurateurs locaux proposent des plats à base de châtaigne, avec des recettes traditionnelles mais aussi innovantes.

 

Un « Plan châtaigneraies »

Considérant les enjeux territoriaux et économiques liés à la valorisation de la châtaigne et du châtaignier, la Communauté de communes de la Châtaigneraie Cantalienne a inscrit la promotion d’une filière locale de la châtaigne au nombre des objectifs de son projet de territoire. A cet effet, la reconquête des châtaigneraies traditionnelles, en rénovation ou plantation, doit s’accompagner d’une structuration de la filière économique, à chacune de ses étapes : production, mise en marché, transformation. 

 

100 ha de châtaigniers plantés ou rénovés en 3 ans
L’ambition de la Communauté de communes porte sur 100 ha de châtaigniers plantés ou rénovés sur 3 ans, soit l’équivalent de 7 000 arbres. Une partie de ce plan est financée par le Plan Châtaigneraies Traditionnelles porté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’autre le sera par la Communauté de Communes qui a mis en place un accompagnement financier aux projets, complémentaire à celui voté par la Région. Ces objectifs se déclinent également dans le programme Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV), le contrat de Ruralité de la Communauté de communes, le contrat Ambition Région signés par la collectivité.

 

Organisation pratique du programme de reconquête de la Châtaigneraie Cantalienne
Ce plan consiste en un programme de reconquête des châtaigneraies traditionnelles visant au développement d’une filière locale de production.

 

Deux axes de travail sont privilégiés :

- rénovation des vergers abandonnés,
- création de nouveaux vergers.

 

La Communauté de communes a signé une convention pluriannuelle avec la Chambre d’agriculture du Cantal pour animer le « Plan châtaigneraies » : promotion du plan de relance, co-animation du comité de pilotage et accompagnement des démarches individuelles et collectives. Un Comité de pilotage réunissant élus de la Communauté de communes et techniciens (Chambre d’agriculture, Maison de la châtaigne, CRPF, Mission Haies) permet d’assurer son suivi.

 

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